LA OMPGNI

TOUTE UNE NUIT

 

 

Menant des études universitaires de sociologie, Jean-Michel Agius, après une incursion dans le monde du théâtre, rencontre Odile Duboc et suit sa formation à Aix-en-Provence. En 1983, il travaille dans la compagnie de Josette Baïz et commence à présenter de courts spectacles en extérieur, influencé par la démarche d'Odile Duboc et la dynamique du festival d'Aix-en-Provence qui organisait des projets de rue. Puis il rentre comme stagiaire au Centre National de Danse Contemporaine à Angers, sous la direction de Viola Farber. Il danse avec Jean Pomares, Georges Appaix, Dominique Petit tout en signant ses propres chorégraphies.

En 1986, avec Laurence Baldy, il crée la compagnie Toute Une Nuit qui est primée au Concours International de Paris et reçoit ses premières commandes : Jeune Ballet de France, invitation aux USA pour la commémoration de la statue de la liberté.
En plus du répertoire qu'elle diffuse dans les théâtres, la compagnie crée des spectacles pour des
lieux extra-scéniques où l'histoire, l'architecture du site et le quotidien des habitants nourrissent l'événement chorégraphique. Dans cette perspective, la démarche est multiple : se confronter à des espaces différents, aller à la rencontre d'un public qui n'irait pas forcément dans les théâtres, ouvrir le champ de diffusion de la danse. En 1991, elle organise un colloque sur les spectacles extra-scénique à l'Abbaye de Royaumont en collaboration avec les Iles de Danses.

 

La compagnie produit une à deux créations chorégraphiques par an (25 créations depuis 1986). Elle associe des actions pédagogiques à son activité de création en organisant des stages de formation professionnelle ou des ateliers de sensibilisation du public pour accompagner la diffusion de ses spectacles.
Les créations de Jean-Michel Agius sont axées sur l'humour et la dérision, sa gestuelle s'inscrit dans une narration se référant souvent au cinéma, qui reste pour lui une source d'inspiration majeure. Pendant quelques années, il travaille sur une écriture chorégraphique musicalisée parl'utilisation d'un langage imaginaire : travail sur les phonèmes et les monèmes de diverses langues capables de suggérer une situation, un état ou bien un décor sonore, une musique des mots qui donne un sens à la gestuelle des danseurs (Cavalier Seul,Anyway). Puis, il explore un nouvel axe de recherche fondé sur le rapport de la danse et de l'image
(images fixes pour Passage des Soupirs, images d'animation pour Ensuite..., images animées pour Portraits Utopiques, Marques Déposées, Pièce d'eau).

 

Depuis 1994, il co-signe des projets en dehors de sa propre structure avec d'autres artistes et notamment avec Amy Swanson. Cette collaboration lui permet d'explorer une autre écriture chorégraphique et de faire circuler ses oeuvres dans des lieux alternatifs.
En 1995, Jean-Michel Agius crée la Droopy Dance pour Le Bal Moderne et participe à cette manifestation dans de nombreux centres culturels en France et à l'étranger.
En 2000, il est invité à Andorre pour une Université d'Été sur le thème de la création artistique et il participe à l'écriture des Annales qui seront publiées en 2001.
De 2001 à 2004, la compagnie est en résidence dans deux villes de l'Essonne : Saint-Michel-sur-Orge et La Norville. Le programme de cette résidence comporte la création de nouveaux spectacles chorégraphiques, la diffusion du répertoire de la compagnie et l'organisation d'actions culturelles pour les habitants des deux villes : stages de danse, rencontres, lectures démonstrations de spectacles, ateliers (écriture, arts plastiques, chorégraphie...).